Les titres RNCP et RS : entre formalisme et réalité du marché

Les titres RNCP et RS permettent d’attester un niveau de qualification pour un métier (RNCP) ou une compétence transversale à un métier (RS). Cependant, le formalisme imposé par France Compétences, bien qu’essentiel, ne garantit pas toujours la qualité réelle des formations. Les organismes de formation ont la liberté de formaliser les compétences et les formats pédagogiques, mais doivent se conformer à des critères qui ne tiennent pas toujours compte des besoins réels du marché.

Des lacunes dans les blocs de compétences

Prenons l’exemple des écoles de coaching qui proposent des modules de trois heures sur le marketing pour valider la compétence « mise en activité ». Trois heures ne suffisent clairement pas à former un coach capable de développer réellement une activité pérenne. Ce type de lacune se retrouve dans d’autres blocs de compétences, créant un décalage entre la formation reçue et les attentes du marché.

Autre exemple. Certains organismes de formation proposent des formations intensives de quelques semaines, validant ainsi les compétences nécessaires pour obtenir un titre RNCP. Pourtant, devenir un développeur web full stack compétent et opérationnel nécessite bien plus que quelques semaines de formation. Les entreprises recherchent des développeurs expérimentés, capables de s’adapter aux technologies émergentes et de gérer des projets complexes.

L’employabilité en question

Les organismes de formation doivent prouver que leurs élèves trouvent un emploi et exercent leur métier dans le cadre de la certification RNCP. Cela les pousse souvent à afficher des taux de réussite et d’employabilité élevés pour rassurer les futurs apprenants et répondre aux exigences de ce label. Cependant, cette pression peut entraîner un biais : plutôt que de garantir une formation véritablement qualitative, certains organismes se concentrent davantage sur la présentation de résultats flatteurs.

Sur des marchés comme celui du coaching, où l’employabilité est essentiellement entrepreneuriale, il est difficile d’imaginer qu’une formation de 20 jours suffise à préparer des coachs compétents et prêts à répondre aux besoins du marché. Ce type de formation courte peut séduire sur le plan marketing en raison de son accessibilité et de ses promesses rapides, mais elle ne reflète pas toujours la réalité des compétences nécessaires pour réussir durablement.

Le même constat s’applique dans le secteur du développement web, où de nombreuses entreprises peinent à recruter des développeurs vraiment opérationnels, malgré la multiplication des titres RNCP délivrés. Les formations courtes, bien que populaires pour leur côté pratique et attractif, ne permettent pas toujours aux apprenants d’acquérir les compétences techniques et l’expérience indispensables pour répondre efficacement aux attentes des employeurs.

Autrement dit, les organismes de formation se retrouvent coincés entre deux impératifs : prouver leur qualité avec des indicateurs d’employabilité élevés, tout en proposant des formations accessibles pour rester compétitifs et attractifs. Mais cela soulève une question importante : à quel prix pour la véritable compétence et l’employabilité durable de leurs apprenants ?

L’engagement d’ODBI : former des coachs compétents

Chez ODBI, notre véritable objectif est de former des coachs compétents, capables de réussir dans le monde réel. Nous ne nous contentons pas de cocher les cases des certifications RNCP ou RS : nous proposons des formations qui répondent aux exigences concrètes du marché et vont bien au-delà des standards.

Un élément fondamental de notre approche est qu’avant même d’apprendre les techniques de coaching, nos futurs coachs doivent d’abord se développer personnellement. C’est pourquoi nous considérons notre formation « Vous en Mieux » comme un pré-requis indispensable, permettant à chacun de renforcer sa posture avant d’acquérir les compétences techniques du métier.

La formation « Born To Coach » s’appuie sur un parcours rigoureux de 350 heures, dont plus de 250 heures dédiées à la pratique supervisée du coaching. Ces heures incluent des sessions entre participants, mais aussi avec de véritables clients que nous proposons aux participants. Ce travail en situation réelle est crucial pour forger des compétences directement applicables sur le terrain. Tout au long de ce parcours, l’évaluation est continue, basée sur les retours des coachings réalisés, permettant ainsi de suivre en temps réel la progression de nos apprenants.

Nous avons également mis en place une pédagogie inversée : au lieu de commencer par la théorie, nous finissons par celle-ci, après que les participants ont acquis de l’expérience pratique. Cette méthode renforce leur compréhension en profondeur des concepts théoriques. De plus, notre pédagogie intégrative utilise l’analyse vidéo des sessions de coaching pour décortiquer les techniques et comportements, ce qui permet d’affiner encore davantage les compétences des futurs coachs.

Notre modèle économique repose sur la labellisation des coachs que nous formons et qui bien sûr, souhaitent poursuivre leur aventure entrepreneuriale avec nous. Une fois labellisés, ces coachs rejoignent notre réseau et collaborent avec nous sur divers projets. C’est pourquoi nous ne pouvons pas nous permettre de certifier des coachs insuffisamment qualifiés : ils sont les représentants de la marque ODBI. Leur réussite est donc aussi la nôtre. Il est essentiel que chaque coach que nous formons soit réellement opérationnel et capable de répondre aux besoins du marché.

En conclusion, si les titres RNCP et RS sont essentiels pour attester d’un niveau de qualification, ils ne garantissent pas toujours la qualité réelle des formations. Il est crucial que les organismes de formation, comme ODBI, s’engagent à aller au-delà des exigences formelles pour offrir des formations adaptées aux besoins du marché et garantir l’employabilité de leurs apprenants. C’est en plaçant au cœur de leurs préoccupations, l’acquisition de compétences répondant aux attentes du marché, que les organismes de formation pourront réellement contribuer à la réussite professionnelle de leurs élèves.

Yohann Duclos