Bien dormir est un élément essentiel pour notre santé. Il se trouve que 1/3 des français connaissent le problème de sommeil, pouvant être plus ou moins important et fréquent.
Le fait de dormir de une à deux heures par nuits en moins concernent 1/3 des jeunes adultes (18 – 25 ans). Comme le souligne le Professeur Damien Léger, spécialiste sur le sommeil, ces perturbations peuvent nous mettre dans tous nos états. Elles sont souvent déclenchées par le cercle des transports, du travail, des loisirs et des compétitions.
Intéressons- nous ici à une des causes possibles des pertes du sommeil qui peuvent polluer nos nuits, comme se réveiller après quelques heures d’endormissement avec des pensées plein la tête.
En lisant l’article de Yohann, sur la victoire de Teddy Riner aux jeux olympiques de Londres 2012, j’en profite pour rebondir sur un moment clé de cette compétition : les nuits interrompues de notre champion à penser au déroulement de son tournoi. Teddy Riner évoque ses doutes avant de débuter les jeux de Londres : « Toutes les nuits, j’avais du mal à dormir. Le doc me donnait des cachetons et il me faisait des massages crâniens pour me faire dormir. C’était compliqué. Cette nuit, j’étais levé à 3h30 et la veille à 2h30. Tu ne dors pas car tu te fais les combats. Je me suis imaginé le premier tour, je ne voulais pas perdre au premier tour. Je me disais si je glisse, si je ressors de l’attaque et qu’il me fait ça… »
Ces troubles du sommeil peuvent toucher n’importe qui. Même le meilleur judoka au monde n’est pas infaillible sur ce sujet. En effet, Il passe ses nuits à penser aux combats à venir, à se projeter mentalement sur des scénarios envisageables, sur des problèmes à résoudre. De ce fait, son sommeil est perturbé par son projet où il a consacré une grande énergie pendant ces 4 années. Il met en place un schéma mental orienté vers le futur.
QUI N’A PAS EU DE PROBLÈME DE SOMMEIL DANS SA VIE ?
Des nuits fractionnées par des pensées (sur des projets en cours, sur des examens à venir, sur des conflits relationnels…) où le réveil s’effectue entre 2h et 4h00 du matin, et des problèmes pour se rendormir.
Lorsque des nuits de ce genre se reproduisent trop souvent, sur une période plus ou moins longue, notre corps peut laisser des traces évocatrices observables, comme le sampaku évoqué par Yohann. Cet item corporel est très significatif d’une fatigue cognitive (synergologie).
4 févr. 2011 : interview pour le tournoi de paris 2011
Notre santé dépend de la qualité de notre sommeil. Et ses besoins sont variables d’un individu à un autre. Selon une étude menée par l’INSV en 2012 (institut nationale du sommeil et de la vigilance), sur une population française d’adulte âgé entre 18 et 65 ans, 3 catégories de dormeurs ressortent :
1. | 31% dorment entre 2 et 6h par nuit : petit dormeur |
2. | 63% entre 7 et 8h : moyen dormeur |
3. | 6% au-delà de 9h : grand dormeur |
Soit une moyenne 7h05 de sommeil pour le français en semaine et 8h11 le Week-end.
QUEL TYPE DE DORMEUR ÊTES-VOUS ? ET TOI TEDDY ?
Quel que soit le profil, il semble essentiel de remarquer que dans la nuit, des phases récupératrices sont plus importantes que d’autres, et notamment, entre 2 et 4h du matin. Quand vous vous réveillez pendant ces périodes, dans quel état de forme physique et mental vous trouvez vous ?
Le premier facteur influant sur la capacité physique est le sommeil. Le lien entre le sommeil et la performance est incontestable.
Pour conclure sur l’une des causes possibles des troubles du sommeil, les pensées diurnes peuvent être un déclencheur des réveils sur le matin. Notre cerveau aime à se projeter dans le futur (sur des choses à réaliser) et dans le passé (sur des choses réalisée).
ALORS, JE VOUS PROPOSE 3 CLÉS POUR MIEUX DORMIR :
- Pour le passé : avant de s’endormir, se remémorer les souvenirs positifs de sa jouée réalisée
- Pour le futur : se projeter sur des moments à venir, qui nous semblent importants et qui vont nous faire du bien (comme les vacances, un Week-end attendu, une sortie à venir, … je vous laisse libre à votre imagination)
- Pour le présent : tout comme en méditation, se concentrer sur la respiration, sur le trajet de l’air pénétrant et sortant.
Si au bout de 20 à 30 minutes, le sommeil ne revient pas, levez-vous, et attendez votre prochain cycle du sommeil pour vous rendormir et ne plus avoir de problème de sommeil.
Cédric Lagrange