D’après le rapport annuel datant de 2013 de l’agence nationale pour l’emploi (ANPE), plus de 400 000 travailleurs handicapés ont été recensés comme demandeurs d’emploi. D’autres statistiques recensent plus de 600 000 actifs handicapés aujourd’hui en France. Au premier abord, ce chiffre pourrait laisser croire que la place du handicap au travail est importante et visible. Cependant, la réalité est toute autre car le taux de chômage de cette population reste élevé.
JURIDIQUEMENT, LE HANDICAP AU TRAVAIL EST UNE QUESTION PRISE AU SÉRIEUX
Pourtant, des mesures ont été adoptées au plus haut sommet de l’état afin de faciliter l’accès à l’emploi des personnes handicapés en proposant des outils et des aides financières aux chefs d’entreprises ainsi que des sanctions applicables en cas de non respect des règles établies.
Comment peut agir l’équipe dirigeante au sein d’une entreprise afin d’inverser cette tendance et faciliter l’intégration des travailleurs handicapés ? Nous allons tenter de vous répondre.
EN AMONT LORS DE LA PHASE DE RECRUTEMENT :
Il est essentiel de s’occuper de la phase d’embauche de manière spécifique. On constate ces dernières années de nombreux événements informatifs et de rencontre entre recruteurs et demandeurs d’emploi handicapés, lors de salons ou via des sites internet spécialisés.
En effet, cela fait plus d’une dizaine d’années que de grandes associations telles que l’AGEFIPH, le FIPHFP, et l’ADAPT organisent une fois par an la semaine pour l’emploi des personnes handicapées.
Le cadre est fait spécialement afin que ces personnes soient plus détendues face aux employeurs sans redouter d’être en concurrence ou devancés par un travailleur non handicapé.
Par ailleurs, les employeurs peuvent aussi suivre une formation (pour environ 1000€) afin de mieux connaître le statut du travailleur handicapé (conditions, avantages financiers) mais surtout pour mieux réagir face à la discrimination au travail de ce type de population et l’appréhender au mieux.
FAVORISER LA COHÉSION D’ÉQUIPE :
L’embauche n’est pas en soit la panacée. Afin de pérenniser le travail des handicapés en entreprise, il faut que l’individu lui même se sente estimé par son équipe, utile, accepté et non montré du doigt.
Intervient donc, ici, le rôle essentiel de l’équipe de ressources humaines.
Elle se doit de mettre en place des actions afin que les compétences des handicapés soient reconnues de tous. Par exemple, le travail en binôme ou en équipe de plusieurs personnes avec une répartition des tâches permet de se consulter les uns les autres et de partager ses idées. Le travailleur handicapé sera alors perçu comme un membre irremplaçable de l’équipe et de cela découlera un travail plus efficace car la valorisation professionnelle engendre une augmentation des performances.
Peuvent aussi être organisés des moments de rencontres entre les salariés pour apprendre à mieux se connaître et partager ensemble les questions et appréhensions.
Enfin un aménagement des lieux de travail permettra au travailleur handicapé de se sentir plus autonome et moins gêné face aux autres.
Il ne suffit donc pas de respecter un quota afin de favoriser l’acceptation du handicap au sein des entreprises. Afin d’améliorer durablement leurs situations à l’avenir, il faut s’efforcer de soigner ce « mal » à la racine.