La gestion des hommes est bien ce qui est le plus difficile à maîtriser car il n’y a rien de mécanique, il n’y a pas de vérité et pas vraiment de repères. Un entraîneur peut avoir tout pensé, tout calculé et pourtant l’équipe n’a pas le rendement attendu pour parvenir à la réussite de ses objectifs. Motiver par le conflit ou se faire aimer et apprécier, mettre un cadre strict ou laisser la place à l’autogestion ? Bon nombre de questions pour des réponses sans garantie se situant au croisement du savoir faire et du savoir être.
LA RÉUSSITE D’UNE ÉQUIPE EST DUE À SON ENTRAÎNEUR
Le rôle d’un entraineur est de pousser l’équipe au-delà de ses possibilités ordinaires et de faire émerger le meilleur du collectif. Le challenge est excitant mais la tâche est difficile. C’est par une attitude, une énergie, une volonté ou encore des convictions que l’entraîneur va faire passer son message et créer les conditions de motivation nécessaires à la performance. Expliquer, diriger, faire participer ou encore déléguer au bon moment, nécessite une prise de recul, une maîtrise, une vision claire de la situation.
POURQUOI LA GESTION D’UN GROUPE EST SI DIFFICILE ?
Pour faire simple, la gestion des hommes est difficile car elle met à l’épreuve ce que nous sommes. Nous n’apprenons pas à diriger. Nous manageons comme nous le sentons, comme on a été managé, avec nos croyances et notre vision du monde ; en somme, notre personnalité.
Notre management reflète, en général, ce que nous sommes. Et il faut savoir quelques fois faire autrement pour obtenir des résultats, c’est à dire modifier ses comportements, changer ses habitudes, gérer ses émotions…afin que le tout soit adapté au contexte. Mais c’est à la fois terriblement enrichissant. Nous pouvons le comparer à un travail d’artiste car il n’y a pas de vérité, il n’y a qu’inspiration.
Un manager est un peu comme un joueur sur le terrain, il y a des règles, des méthodes, des compétences, des savoirs mais c’est ce qui va être décidé sur le moment et le résultat qui en dépendra qui validera sa qualité et sa réussite.
Yohann Duclos