Actuellement, trouver un travail n’est pas chose facile tout comme le garder. Le stress lié au travail est devenu une des principales causes du burning out. On parle ici d’une fatigue extrême, d’une perte de contrôle et d’une incapacité à accomplir ses tâches à cause d’un volume de travail trop élevé. Dans le milieu hospitalier en particulier, ce phénomène devient de plus en plus inquiétant. Que ce soit le personnel soignant ou le personnel technique, chacun assume des charges de travail supplémentaires. Pourtant, cela nuit à leur efficacité et à leur santé.
LE STRESS CHRONIQUE ET L’EXCÈS DE TRAVAIL, À L’ORIGINE DU BURN-OUT
En gros, le burn-out est un processus lent se manifestant par un état de fatigue et de stress chronique. Dans la plupart des cas, les victimes ne s’en rendent pas compte jusqu’à ce qu’ils se sentent totalement impuissants. En 2013, une étude sur le burn-out a été réalisée dans 40 établissements hospitaliers. Durant cette étude, 20 000 personnes incluant médecins, infirmiers, sages-femmes, aides-soignants, techniciens, personnel d’entretien… ont été questionnées sur leur satisfaction au travail. Selon les résultats, 1/3 d’entre elles se sentent très tendues et peu sûres de leur capacité à travailler tandis que 50 % présentent un risque élevé de burning out. Elles ont affirmé subir d’énormes tensions qui se répercutent sur leur travail.
QUI SONT LES PLUS TOUCHÉS ?
Selon Sarah Dauchy, un psychiatre de l’Institut Gustave Roussy en Val-de-Marne, le manque de reconnaissance de la part des patients et de l’encadrement est la première source d’insatisfaction chez le personnel hospitalier. Viennent ensuite, les émotions et un rythme de travail effréné. Quand les charges affectent directement la vie de famille, il est normal que la personne se sente totalement dépassée. Et bien sûr, la réalité dans le milieu médical ne correspond toujours pas à ce que l’on s’imagine. En d’autres termes, côtoyer autant de maladies ou de morts alors qu’on rêve d’un monde sans douleur est une grande source de dépression.
On peut classer l’état psychologique des personnes interviewées en cinq catégories : les satisfaits, les enthousiastes, ceux qui sont en attente de reconnaissance, les pessimistes et les critiques. Ceux qui sont satisfaits ne constituent par exemple que 32 % d’entre elles et regroupent principalement le personnel travaillant à domicile. Les enthousiastes 18 % sont également plus nombreux dans le service à domicile. Les « en attente de reconnaissance » qui représentent 18 % travaillent souvent dans les services techniques et imageries. On retrouve les pessimistes, estimés à 18 %, parmi le personnel en soins palliatifs. Et enfin, les critiques représentant 14 % se concentrent dans les services de psychiatrie.
COMMENT PRÉVENIR LE BURNING OUT ?
Pour prévenir le burn-out, il est primordial de reconnaître les signes et d’accepter de l’aide. Il faut ensuite trouver une méthode adaptée pour se détendre et éliminer le stress. Aussi, il ne faut pas mélanger vie personnelle et vie professionnelle. Il est impératif de trouver l’équilibre afin de se préserver. Et enfin, il faut toujours agir par ordre de priorité. Le principe est donc d’effectuer ce qui est vraiment important et de trouver un temps pour soi.
En bref, l’épuisement professionnel ou le burn-out est un problème qu’il est parfaitement possible d’éviter. Seulement, il est très important de reconnaître les symptômes avant de sombrer. Savoir gérer son temps et ses émotions peut s’avérer très utile. Il est vivement conseillé aux encadreurs dans les établissements hospitaliers de bien répartir les charges de travail afin de réduire les risques de burn-out.
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