Vous est-il arrivé de vous interroger une fois sur la perception de votre environnement par votre cerveau ?
Que la réponse à cette question soit « Oui » ou au contraire « Non », vous serez certainement heureux d’en apprendre davantage sur la façon dont votre cerveau traite les informations de votre environnement.
Perception de notre environnement par le cerveau : l’étude menée par le doctorant en psychologie Jay Sanguinetti et son équipe
En 2013, le doctorant en psychologie Jay Sanguinetti de l’Université de l’Arizona a mené une étude sur la perception de notre environnement par le cerveau. Pour mener à bien sa tâche, il s’est fait accompagner par deux de ses éminents devanciers:
- Mary Peterson, professeur de psychologie et directrice du Programme de Sciences Cognitives de l’Université de l’Arizona,
- John Allen, éminent professeur de psychologie, sciences cognitives, et neurosciences à l’Université de l’Arizona.
Les résultats de leur étude ont été publiés dans la revue Psychological Science. Mais en quoi a-t-elle consisté ?
Vous voyez l’image ci-dessous ?
À première vue, vous direz qu’il s’agit d’un objet noir abstrait. Mais en la regardant d’un peu près, vous apercevrez de chaque côté des chevaux blancs.
Grosso modo, c’est ce type d’images que ces scientifiques ont utilisé durant leur étude. Ils en ont fait défiler toute une série aux participants à l’étude. Certaines d’entre elles comportaient des objets du monde réel. D’autres étaient purement abstraites.
Tout en faisant défiler toutes ces images, ces scientifiques ont surveillé à l’aide d’un électroencéphalogramme les ondes cérébrales des participants à l’étude. L’analyse des informations ainsi recueillies a révélé quelque chose de surprenant sur le cerveau humain.
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Perception de notre environnement par le cerveau : ce que l’étude a révélé
En menant cette étude sur la perception de l’environnement par le cerveau, ces chercheurs se posaient une question :
« Est-ce que le cerveau humain traiterait le sens des objets qui se trouvent en dehors des silhouettes ? Autrement dit, est-ce que le cerveau humain traite les formes cachées jusqu’à pouvoir leur donner une certaine signification, même si le sujet n’est pas conscient de les voir ? »
L’analyse des ondes cérébrales des participants montre que oui : à chaque fois que n’importe lequel des participants identifie un objet et lui donne une signification, il se produit un pic dans ses ondes cérébrales. Pourtant, aucun des participants à l’étude n’est conscient d’avoir perçu l’objet en question.
Autrement dit, le cerveau des participants a perçu quelque chose dont ils n’ont eux-mêmes pas conscience. Comme le dit si bien Mary Peterson :
« Les participants à l’étude ne voient pas ces formes extérieures. Pourtant, le pic cérébral montre qu’ils ont traité la signification desdites formes. Mais le cerveau les rejette en tant qu’interprétations, et s’il rejette les formes de la perception consciente, alors il n’est pas possible qu’on en ait connaissance»
Donc, notre cerveau décide de ce qu’on va voir et de ce qu’on ne va pas voir. D’accord, mais comment être certain que les pics cérébraux ne sont pas dus à autre chose qu’à la perception de ces formes extérieures par le cerveau ?
La réponse se trouve dans les images sans aucun objet caché que les scientifiques ont fait défiler. À chaque fois que les participants les ont regardées, il n’y a eu aucun pic sur l’électroencéphalogramme.
Cela signifie une et une seule chose : « Le cerveau humain traite la forme et le sens des images cachées ».
Mais alors, une question a surgi dans l’esprit des scientifiques : « Pourquoi le cerveau décide de ce qu’on va voir et de ce qu’on ne va pas voir ? Puisqu’il a la possibilité de tout voir et de tout traiter, pourquoi ne nous montre-t-il pas tout ? ».
C’est une question qui continue de faire l’objet de recherches de la part des scientifiques. En attendant qu’ils y trouvent des réponses satisfaisantes, vous en savez davantage sur la perception de votre environnement par votre cerveau. Vous savez davantage comment il réagit.
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