Le perfectionnisme nous oblige souvent à nous imposer des objectifs rendant le volume de travail colossal pour des résultats qui ne sont pas au final satisfaisants. Comment lutter contre cette obsession et travailler efficacement ?
QU’EST-CE QUE C’EST QUE LE PERFECTIONNISME ?
La malédiction du perfectionnisme est un fléau qui peut détériorer la vie d’un homme. Refaire les mêmes choses jusqu’à atteindre la perfection nuit à la production. Combien de temps pourrait gâcher une personne pour atteindre son objectif ? Il ne s’agit pas ici d’affirmer que la perfection n’est pas indispensable, mais force est de constater que vouloir atteindre systématiquement l’excellence dans son état pur détruit la motivation et la volonté. En conséquence, tout échec devient insurmontable. En plus, une mauvaise habitude s’installe : une tendance à recommencer une tâche encore et encore pour obtenir des résultats peu perceptibles. Il y a donc perte de temps et d’énergie pour des résultats non proportionnels à l’effort fourni. L’efficacité se trouve amoindrie, les retards prennent de plus en plus de place.
Les conséquences néfastes de cette tendance au perfectionnisme sont également présentes au niveau mental. En effet, le stress commencera à pointer le bout de son nez et l’individu commencera à douter de ses capacités. L’insatisfaction permanente et répétitive provoquera un sentiment de frustration énorme qui sera comme un lourd fardeau à porter. La personne devient ainsi invivable et de mauvaise compagnie et risque le burn-out à cause de la pression qu’il se met à réaliser les tâches. Les collègues de bureau, les amis, la famille, les voisins subiront les effets néfastes de cette attitude. Le peu de temps que la personne concède à son entourage sera de plus de mauvaise nature et un calvaire pour autrui. Parce que tout est remis en cause en permanence, et qu’un succès devient rapidement une défaite, il est rare pour celui atteint de cette tendance au perfectionnisme de sourire. De toute évidence, être perfectionniste de manière maladive nuit au bien-être et il faut absolument y remédier.
COMMENT DÉTECTER LES SYMPTÔMES D’UN PERFECTIONNISTE ?
Mais avant de trouver la solution, il faut d’abord connaître la source du problème. Admettons que nous avons d’un côté le tout et de l’autre le rien. Il est tout à fait normal que nous choisissions le tout. Nous allons maintenant remplacer le tout par la perfection et le rien par l’inachèvement. Nous avons ainsi devant nous le point de départ du perfectionnisme. Les perfectionnistes considèrent qu’il n’y a que deux choix dans la vie, le succès et l’insuccès. La logique voudrait que la balance se penche vers la première proposition. Si de telles décisions doivent être prises, qui voudrait de la seconde alternative ?
Il faut aussi éviter le jugement des autres qui critiquera en cas de faute. Il est donc tout à fait normal pour le perfectionniste de peaufiner les besoins dans les moindres détails, de se fixer des objectifs qui sont difficiles, voire, impossibles à atteindre. Le trouble obsessionnel prendra rapidement place à la raison. Rien ne sera jugé comme fini s’il ne parvient pas à son état ultime. Aucun élément ne sera négligé, car il s’imagine déjà recevoir des compliments les plus élogieux. Ainsi, le perfectionniste repoussera toujours l’échéance de son activité et cela même indéfiniment, afin de ne pas donner le jour J un résultat bâclé. Voilà, la genèse du danger. Mais cet état d’esprit est-il définitif ? Est-il possible de le redresser ?
COMMENT TIRER PROFIT DU PERFECTIONNISTE ?
Que faut-il faire pour que le perfectionniste devienne un atout et une force ? Il suffit en premier lieu d’être conscient de l’état de perfectionniste. Il faut écouter les remarques des autres sur le comportement et surtout de les admettre. Ensuite, il faut accepter que la perfection est d’une certaine façon, une utopie. Rien n’est parfait dans ce monde.
En conclusion, peu importe nos échecs, nous pouvons toujours nous relever, ils nous permettent de tirer des enseignements. Nous devons utiliser nos erreurs passées, les analyser, les noter et surtout les comprendre pour ne plus les refaire. Profiter de chaque succès — même les plus minimes — et d’en être fier est une première étape. Il faut évaluer les efforts que nous allons dépenser, établir des plans d’action, fixer des échéances et s’en tenir.